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POUR UNE REPUBLIQUE SOLIDAIRE ET FRATERNELLE

par Lucien PAMBOU ancien conseiller municipal UMP/LR 2008/2014


Militant UMP, la situation du PS m'attriste : nous avons besoin des socialistes en 2017

Publié par Lucien Pambou sur 20 Juin 2014, 18:32pm

http://leplus.nouvelobs.com/contribution/1216186-militant-ump-la-situation-du-ps-m-attriste-nous-avons-besoin-des-socialistes-en-2017.html

 

LE PLUS. La classe politique française semble être à un tournant : l'UMP est empêtrée dans l'affaire Bygmalion et le Parti socialiste vit quelques luttes internes. Manuel Valls déclarait même au Conseil national du parti que "la gauche peut mourir". Quelles seraient les solutions pour s'en sortir ? Lucien Pambou, militant UMP, cherche à comprendre.

Édité par Lison Lagroy Auteur parrainé par Maxime Bellec

 

 

J’appartiens à l’UMP, je le dis suffisamment, mais certains pensent que j’ai changé de costume car j’essaie de comprendre François Hollande et d’expliquer les errements actuels du Parti socialiste.

 

 

Les partis politiques manquent de cohésion

 

 

Dans notre pays, le débat idéologique gauche/droite structure et légitime les positions. Cette séparation est stérile, il faut la dépasser.

 

 

On peut être du camp idéologique opposé et reconnaître les mérites à ses adversaires.

 

 

En France, on est souvent surpris et admiratif que Madame Merkel, élue sous la bannière CDU, travaille avec le camp d’en face, ceux du SPD. Ici, cette façon de faire est difficilement acceptable, même si elle se traduit par des phénomènes dits d’ouverture en direction d’hommes politiques du camp d’en avance.

 

 

En son temps, François Mitterrand avait ouvert son gouvernement à Monsieur Soisson, centriste. Aujourd’hui François Hollande nomme le chiraquien Jacques Toubon au poste de Défenseur des droits, une nomination que les cadors du PS estiment "abracadabrantesque", aux motifs qu'un autre membre de leur camp aurait pu être choisi.

 

 

Dans quel pays vivons-nous ?

 

 

Les hommes politiques demandent la cohésion à longueur de journée et passent leur temps à renforcer leur positionnement idéologique et à organiser les conditions partisanes de leurs différents partis politiques.

 

 

Hollande veut s'affirmer en social démocrate

 

 

François Hollande a perdu deux ans avant de prendre les mesures idoines qui structurent actuellement le débat politique et qui intéressent les commentateurs de la vie politique française.

 

Ces sujets connus de tous (pacte de responsabilité, réforme territoriale, transition énergétique, hausse et baisse de la fiscalité pour les classes moyennes) permettent à Hollande d’afficher sa conception sociale démocrate de la vie politique française.

 

Cette affichage n’a pas l’air de plaire aux caciques du Parti socialiste "tendance Martine Aubry" ou à la gauche du Parti socialiste représentée par le Parti communiste et le Front de gauche de Mélenchon.

 

Pourquoi le Parti socialiste n'aide pas François Hollande ?

 

Alors que les dirigeants allemands du SPD ont scellé dans le marbre leur appartenance libérale dès 1959 à Bad-Godesberg, le Parti socialiste français, finalement libéral et qui s’appuie plus sur les classes moyennes d’employés et de fonctionnaires, veut toujours se considérer et être considéré comme un parti antilibéral.

 

 

Certainement pour ne pas laisser le monopole de la critique du marché et de la mondialisation au PC au Front de Gauche et à l’extrême Gauche.

 

 

Ainsi vont les contradictions du Parti socialiste qui a du mal à avoir un positionnement clair en tant que parti de gouvernement. La récente contestation de certains députés étiquetés à gauche du Parti socialiste et de tendance Aubryste, montre pourquoi le discours du Parti socialiste est inaudible pour les Français, même si Harlem Désir, l’ancien secrétaire, a été remplacé par Cambadélis.

 

 

On voit poindre les raisons pour lesquelles le Parti socialiste n’aide pas franchement François Hollande. Nous sommes là au cœur de la double équation que doit résoudre le chef de l'État : apparaître comme un président au-dessus des partis et avoir au PS des relais pour que le message de la social-démocratie trouve une résonance forte.

 

 

L'UMP, même malade : la seule alternative pour 2017

 

 

Le Parti socialiste semble plus déboussolé que l’UMP suite à la démission de son président Jean-François Copé (due à l'affaire Bygmalion) et à la lutte pour le leadership en vue de l’élection présidentielle de 2017.

 

 

Sa boussole à lui semble être en état de mort cérébrale. Et l’UMP, malgré ses problèmes, apparaît comme l’alternative pour 2017. Avec un de ses candidats, et un(e) autre du Front national au deuxième tour de l’élection présidentielle.

 

 

J’avais indiqué à travers quelques réflexions sur le Front national, pourquoi certains de nos compatriotes confrontés au problème du chômage, du logement, de la baisse du pouvoir d’achat, préfèrent le discours populiste (même si on le pense inapplicable pour la France) de Marine Le Pen.

 

 

Le PS est de moins en moins socialiste

 

 

Le président Hollande a dit ne pas vouloir se représenter en 2017 pour un deuxième mandat si la courbe de chômage ne s’inversait pas.

 

 

En attendant l’inversion ou non de la courbe de chômage, il faut que le Parti socialiste se réveille, aide le président Hollande à populariser ses réformes. Si ce n’était pas le cas, Manuel Valls, Premier ministre, a raison de s’inquiéter de la disparition du PS, mais qui, de mon point de vue, ne serait qu’un large recul.

 

 

On attend des hommes politiques de Gauche, comme Fabius, d’être un peu plus actifs, mais les rancunes et les vengeances avant l’élection de François Hollande sont tenaces et obligent un certain nombre de ténors à le laisser gouverner la France à sa guise.

 

 

Le PS, par son inaction, sa limite idéologique dans un monde qui change, est en train de creuser le fossé entre son action, ses discours et l’écoute audible de la part de la population française. Le PS ne souhaite pas un débat entre les libéraux et les antilibéraux au sein de l’appareil pour ne pas donner l’impression de s’entre-déchirer à l’image de l’UMP.

 

 

Mais, tout de même, sans revenir au duel historique incarné en 1962 par le combat Guy Mollet/Gaston Deferre à la suite de la défaite de la SFIO aux élections législatives, on peut trouver une voie médiane, pragmatique que semble incarner Valls qui, tout en privilégiant l’économie, ne laisse pas en chemin les éléments sociaux qui constituent le cœur de cible d’une politique "socialiste".

 

 

Tous veulent devenir président la la République, Valls le premier

 

 

Le message de Valls a été clair. Il veut mener jusqu’au bout la feuille de route que lui a confiée François Hollande et, à terme, favoriser l’inversion de la courbe du chômage pour permettre au chef de l'État de ne pas forcément suivre sa déclaration : celle de ne pas se représenter.

 

 

Valls se tient prêt pour son propre compte en 2022.

 

 

Si l’espace politique se modifie durablement d'ici à 2017, que le président Hollande n’arrive pas à sortir des basses eaux dans lesquelles il se trouve en terme de popularité, Manuel Valls, comme Montebourg ou Aubry, pourraient se mettre à espérer devenir président de la République en 2017.

 

 

Il faudra attendre un peu et demander aux troupes contestataires au sein du PS de ne pas brouiller le message présidentiel et de ne pas l’affaiblir.

 

 

Il ne faut pas que le PS soit absent à la présidentielle de 2017

 

 

Le président Hollande a perdu beaucoup de temps, deux ans, pour consolider sa majorité avec des Verts qui finalement ne représentent qu’eux-mêmes.

 

 

Il n’est pas encore trop tard et le simple analyste de la vie politique et économique que je suis, donne modestement un conseil aux frondeurs du PS : rassemblez-vous autour du président, propagez son message de changement, rendez sa communication audible.

 

 

Ne pas le faire, c’est créer les conditions d’une absence du PS, donc d’un parti républicain, au second tour de l’élection présidentielle de 2017.

 

 

Je ne suis pas devenu socialiste, je reste fondamentalement UMP, républicain et j’œuvre pour une approche différente de l’analyse des problèmes politiques, économiques et sociaux dans mon pays.

 

 

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