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POUR UNE REPUBLIQUE SOLIDAIRE ET FRATERNELLE

par Lucien PAMBOU ancien conseiller municipal UMP/LR 2008/2014


Présidence de l'UMP : Nicolas Sarkozy doit revenir, mais sans prendre la tête du parti

Publié par Lucien Pambou sur 10 Juin 2014, 15:30pm

http://leplus.nouvelobs.com/contribution/1211934-presidence-de-l-ump-nicolas-sarkozy-doit-revenir-mais-sans-prendre-la-tete-du-parti.html

LE PLUS. L'UMP règle ses comptes. Réunis pour le bureau national du parti, les ténors de la droite doivent régler l'épineuse question de la direction par intérim du mouvement jusqu'au prochain congrès. Quel avenir pour le parti de la droite ? Avec quel leader ? Quelle orientation idéologique ? Avec ou sans Nicolas Sarkozy ? Témoignage de Lucien Pambou, militant UMP.

 

Édité par Sébastien Billard Auteur parrainé par Maxime Bellec

 

Même si je ne suis pas d’accord avec certaines de ses analyses, son intervention me donne la possibilité de dire pourquoi Nicolas Sarkozy doit créer en 2015, voire au début de 2016, un mouvement – la "France rassemblée" par exemple – qui n’a pas vocation à contredire l’UMP, mais à être à côté de l’UMP pour soutenir sa candidature à l’élection présidentielle de 2017.

 

Les militants de l’UMP, dont je suis, attendons le retour de Nicolas Sarkozy au sein de notre famille, non comme un messie mais comme un leader.

 

C'est le feu dans la maison UMP

 

Thierry de Cabarrus, dans son papier, dit une chose juste : malgré les contradictions de Sarkozy sur son retour dans la vie politique française, malgré les appels pressants de Nadine Morano, de Brice Hortefeux et de Roger Karoutchi en ce sens, Sarkozy entend bien être au-dessus de la mêlée.

 

C’est bien le feu dans la maison UMP à cause des problèmes de leadership. À ce sujet, Xavier Bertrand, dans "Le Parisien" du 9 juin, n'excluait pas la "disparition" éventuelle du parti.

 

Oui, Sarkozy doit bien se situer au-dessus de la mêlée. Mais pour cela, plutôt que de prendre la présidence du parti, il lui faut créer, à côté de l’UMP, un mouvement qui, sans être l’UMP, aurait pour mission de préparer sa candidature. Les avantages d’une "France rassemblée" sont multiples pour lui :

1. Éviter de participer à la cacophonie actuelle dans la gestion de l’UMP,

2. Éviter de se rabaisser au niveau de la présidence d’un parti alors qu’il a assumé les fonctions de président de la République.

Il doit prendre de la hauteur à la manière d’un Giscard d’Estaing et éclairer la France par des analyses beaucoup plus pointues qu'il ne le fait actuellement. En créant la "France rassemblée", il continuerait toutefois d’appartenir à l’UMP.

3. Assurer un leadership à droite

 

Non à la manière du général de Gaulle, qui avait créé le RPF (Rassemblement du peuple français), car Sarkozy n’est pas de Gaulle et que les circonstances politiques sont différentes de celle du 14 avril 1947.

 

Thierry de Cabarrus affirme que Nicolas Sarkozy est sous la menace de l'affaire Bygmalion. Attendons de voir ce que la justice va dire et on saura, dans cette affaire qui a coûté la présidence de l’UMP à Copé, si Nicolas Sarkozy est vraiment concerné ou non.

 

À juste titre, Thierry de Cabarrus souligne qu’en tant que chef de parti de l’UMP, si Sarkozy avait pour ambition de prendre la tête de l’UMP, il devra répondre aux questions des différents juges d’instruction de l’affaire Bygmalion.

 

Sarkozy se doit de faire son bilan

 

En préalable à la création de la "France rassemblée", Nicolas Sarkozy se doit de faire son bilan.

 

Il doit faire le bilan de sa gestion économique, un bilan de son refus de la modification des 35 heures alors que la droite semble encore en faire un cheval de bataille, un bilan de son refus de changer fondamentalement la France en faisant les réformes structurelles importantes demandées par Bruxelles dans les domaines du marché du travail, de la gestion des fonctionnaires et d’une réforme globale de la fonction publique et de la maîtrise des comptes sociaux.

 

Nicolas Sarkozy a trop souvent préféré communiquer. Pour ma part, j'estime qu'il a raison d’occuper aujourd'hui l’espace médiatique pour éviter de tomber dans l’oubli.

 

En revanche, je déplore que ses amis traditionnels – Morano, Hortefeux et Karoutchi – soient incapables de mettre en place une communication solide permettant de gérer au plus près le message du président Sarkozy vis-à-vis du parti, de Hollande et de la politique gouvernementale.

 

Objectif 2017

 

La critique de Sarkozy vis-à-vis de la politique gouvernementale a été une critique sibylline à travers les cartes postales de ses voyages avec son épouse Carla Bruni. Je vais utiliser une expression populaire : on s’en fout, on n’en a rien à faire.

 

Que sa femme soit musicienne, c’est une bonne chose, mais elle ne doit pas être le canal de transmission de la politique de Sarkozy à venir. Non, non, non et non.

 

Que Sarkozy se ressaisisse et travaille efficacement pour éviter d’être l’indécis, voire le pantin de la politique et le représentant d’un clan avec des arguments sectaires.

 

C’est à ce prix que le mouvement que j’appelle de mes vœux, à savoir la "France rassemblée", doit être créé par Sarkozy pour le conduire en position favorable pour la bataille présidentielle de 2017, car ni la gauche, et encore moins François Hollande (malgré son affirmation de ne pas se représenter en 2017 si le chômage ne baissait pas en France) n’ont dit leur dernier mot.

 

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